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La Crinière Blonde

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Un blog de réflexions équestres pas si blondes que ça ! Pourquoi débourrer à 3 ans? L'hippophagie c'est mal? C'est comme les enfants qui posent sans cesse des questions, mais en mieux (et avec du poney). Promis, on traite de sujets sérieux (parfois).

DERNIERS ARTICLES

Le cheval: un animal de travail ?

Dans la continuité du précédent article, je voudrais poursuivre le questionnement sur la passion qui nous guide et le rapport au cheval que nous entretenons. Si dernièrement je vous parlais d'une différence de passion qui peut faire préférer le sport à l'animal, ce qui est (à mes yeux) acceptable tant que l'intégrité du cheval et ses besoins naturels sont respectés, je voudrais cette fois me pencher sur l'autre extrême: les gens qui aiment l'animal avant tout et ne le montent pas, voire ne lui demandent rien. Ce cas figure fait poser une question essentielle sur le cheval: est-il encore et toujours un animal envisagé comme "de travail" uniquement ?

En tant que cavaliers, nous exploitons les compétences de nos chevaux: nous leur demandons un travail sur eux-mêmes pour accepter un cavalier sur leur dos, pour s'adapter à un environnement qui est en principe stressant pour eux, nous leur demandons un travail physique en leur faisant exécuter des mouvements qu'ils ne feraient que rarement de leur propre chef... Nous sommes donc toujours entrain de les faire travailler et il semble communément admis qu'il doit en être ainsi; un cheval doit travailler pour être ensuite vendu, pour le bon plaisir de son cavalier, pour rapporter de l'argent ou du prestige, ou pour gagner sa place dans la société (un cheval de trait qui ne travaille est souvent destiné au couteau par exemple). Combien de fois entend-t-on dire qu'il serait dommage de gâcher tel cheval en ne l'exploitant pas, à cause de ses origines ou de ses compétences extraordinaires ? Combien de cavaliers se sentent coupables de ne pas travailler leurs chevaux (cause vacances, santé, manque de temps) quand bien même ceux-ci sont au pré en troupeau ? 

Nous nous éloignons parfois de l'animal lui-même pour ne plus l'envisager que sous l'angle donné par la société. Le cheval était historiquement un animal de travail, devenu désormais un loisir, mais un loisir actif à tout prix ! Seuls les chevaux retraités ou handicapés semblent avoir ce passe-droit de ne pas ou plus travailler. Si un jeune cheval en parfaite santé est utilisé pour de la simple compagnie, la question "pourquoi tu ne le montes pas ?" sera toujours posée, l'incrédulité sera de mise et quelqu'un sera toujours là pour dire que c'est "dommage". Dommage pour qui ?

Partager, à pied, sans rien demander en retour: une utopie ?

Bien des personnes trouvent leur compte en ne montant pas et ne sont pas moins des hommes et des femmes de chevaux que les cavaliers classiques, leurs connaissances de l'animal ne sont pas moins étendues et ils ne sont en aucun cas moins légitimes. J'ai souvent entendu des gens autour de moi  dire "j'aime les chevaux mais monter dessus ne m'intéresse pas". Pour autant, ces mêmes personnes ne côtoient aucun équidé. Pourquoi ? Parce qu'aucun lieu existant n'est adapté à cette relation avec le cheval. Dans un club, il faut monter. Personne ne propose de venir s'occuper à pied de chevaux, que ce soit simplement pour les caresser, pour se balader, les nourrir, les soigner ou pousser plus loin et "travailler" (on y revient), mais toujours à pied. Pourtant, je suis sûre que le niveau de bien-être des chevaux de club augmenterait si on accueillait une telle clientèle (souvent appelée "équi-piétons"), qui trouve sa satisfaction dans le simple contact avec l'animal, sans rien exiger de lui en retour.

Après tout, combien sommes-nous à posséder des chats, animaux auxquels on demande simplement de nous tenir compagnie et qui nous remplissent de plaisir juste en les regardant vivre et en partageant quelques instants de complicité ? Pourquoi envisager le cheval sous le même angle est-il tabou ? Pourquoi ces "cavaliers à pied" sont-ils encore dévalorisés ou si peu mis en lumière ? Les bienfaits des contacts avec les chevaux sont prouvés, alors pourquoi se satisfaire de cela ne serait "pas assez" ? Et nous, cavaliers, ne perdons-nous pas parfois de vue que l'animal existe en dehors du travail ? Prenons-nous encore le temps de les voir évoluer et de créer cette connexion particulière qui existe entre deux êtres qui n'attendent rien l'un de l'autre mais sont prêts à partager ? 














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http://la-criniere-blonde.blogspot.com/2015/10/le-cheval-un-animal-de-travail.html

Amour du cheval ou amour du sport ?

Je me souviens combien je m'insurgeais avant en voyant les cavaliers de club changer de monture préférée comme de chemise lorsqu'ils découvraient les qualités supérieures du voisin de box. Ou lorsque je voyais ces mêmes cavaliers changer de demi-pension dès que l'actuelle montrait des signes de faiblesse (vieillesse, blessure, rétivité), sans même un regard en arrière. Et le summum: ces cavaliers qui achètent un cheval pour le vendre deux ans après car celui-ci n'est pas assez performant et ne permet pas de ramener assez de flots à la maison. Je pensais que ces cavaliers étaient tout simplement sans cœur et prenaient les équidés pour des jouets que l'on remplace dès qu'ils ne nous divertissent plus ou cassent, et je vois encore des gens autour de moi penser comme cela. Mais depuis j'ai compris: le monde du cheval est divisé entre les amoureux du sport et les amoureux de l'animal

L'un n'empêche pas l'autre biensûr mais c'est cette différence qui va guider nos choix. Parfois je me pose la question de savoir si je préfère le sport ou l'animal: que faire lorsqu'on stagne avec sa demi-pension ? Rester car on y est attaché, qu'on privilégie le lien avec l'animal, la relation que l'on a créée et sa douce routine ? Ou changer pour pouvoir progresser, être un meilleur cavalier, acquérir de nouvelles connaissances et peut-être par là devenir un homme (ou femme) de cheval accompli ? Comment accorder ces deux envies ? Maintenant que je me suis retrouvée face à ces problématiques, je regarde avec plus d'indulgence les cavaliers cités plus haut. Il faut simplement admettre que tous les cavaliers n'ont pas la même passion et que c'est ok tant que le respect de l'animal est là. Remplacer son cheval par un meilleur n'empêche pas de lui trouver une bonne famille et de s'assurer que son avenir sera paisible. Changer régulièrement de monture ne veut pas dire que les sentiments éprouvés pour la précédente étaient faux. On peut aimer fort les chevaux mais plus fort encore la sensation éprouvée quand la taille des obstacles monte ou le sentiment lorsqu'on fini sur le podium. Tout est question d'être clair avec soi-même et de savoir où se situe sa passion. Plus qu'une question de passion, cela peut aussi être une question d'objectif: si le but d'un équitant est de devenir cavalier professionnel, il faudra savoir laisser de côté son cheval de cœur maître d'école pour lui préféré les jeunes talents qui permettront de faire ses preuves.

Une passion qui débute bien souvent durant l'enfance: mais comment évolue-t-elle ?
Crédit: couleur-lauragais.fr

Parfois aussi on passe de l'une à l'autre de ces passions, parfois il faut plusieurs montures pour trouver le cheval qui changera tout, parfois le cavalier qui a vendu son cheval sera celui qui le rachète pour lui offrir la retraite qu'il mérite, parfois nous ne sommes même plus passionnés par le cheval mais par UN cheval après lequel tout pourrait s'arrêter... Cavaliers, nous ne sommes pas tous liés par la même passion mais par le même sujet. Et celui-ci ne pâtit pas forcément de cette distinction, c'est plutôt le cavalier qui peut se retrouver torturé entre raison et cœur. Alors ne jugeons pas trop hâtivement ces cavaliers qui préfèrent trouver le cheval de tête de leur piquet de concours plutôt que le cheval d'une vie. Il n'y a pas lieu de penser qu'un équi-piéton vaut mieux qu'un cavalier lambda parce que s'il n'embête pas son cheval en montant dessus, c'est qu'il l'aime plus, alors il n'y a pas lieu non plus de juger ces cavaliers compétiteurs. On ne peut pas hiérarchiser la passion ou les bons ou mauvais cavaliers tout simplement car nous n'avons pas tous la même pratique de l'équitation.

Mais que penser du fait qu'il y ait d'excellents cavaliers en selle et à pied qui se révèlent totalement décevant concernant la connaissance du cheval en tant qu'être vivant ? Tout cavalier quel qu'il soit ne devrait-il pas avoir une connaissance parfaite de l'animal, le comprendre pour évoluer au mieux selon ses objectifs ? Connaissance du cheval et pratique équestre ne devraient-ils pas être indissociables ou la différence de passion peut-elle justifier cette absence d'intérêt envers l'animal plus largement (sa sensibilité, son fonctionnement naturel, son corps...) ? Les amoureux du sport peuvent-ils se passer des avancées dans la connaissance du cheval ?


Et vous, êtes-vous plus passionnés par l'animal ou par le sport ? Comment conciliez-vous les deux ?















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http://la-criniere-blonde.blogspot.com/2015/09/amour-du-cheval-ou-amour-du-sport.html

Comment choisir et évaluer le pré de son cheval ?

Vouloir mettre son cheval au pré, c'est bien. Le mettre dans un BON pré, c'est mieux. Et finalement, ce n'est pas si simple à trouver. Car un pré, ce n'est pas seulement un carré d'herbe sur lequel on lâche son cheval (on l'avait déjà vu ). Si on ne veut pas aller de mauvaises surprises en mauvaises surprises, il faut avoir l’œil et se renseigner pour savoir s'il répond à certains critères essentiels. Pour vous aider, voilà 10 questions à se poser pour savoir si on a affaire à un bon pré.


1) Quelle est la surface du pré et combien de chevaux y seront acceptés ?


On entend souvent dire que dans un pré, il faut compter au moins un hectare par cheval. Et c'est vrai ! Deux si les terrains sont bien entretenus, trois si la pâture est vraiment excellente, le sol fertile, l'entretien irréprochable. Si on ne respecte pas ce principe, on risque de se retrouver face à un problème de surpâturage. Qu'est-ce que ce "surmachin" ? C'est lorsqu'on a trop de chevaux pour la taille du terrain, et/ou lorsque la même parcelle est utilisée toute l'année non-stop, et/ou lorsque celle-ci se dégrade à cause de la pression des sabots sur le sol. En effet, chaque terrain a sa propre portance, c'est-à-dire une capacité à résister au poids et aux piétinements. Lorsque la pression est trop grande pour le sol, cela veut dire que trop de chevaux sont dans le même pré, ce qui a deux conséquences: 1) un manque d'herbe car les chevaux la broutent plus vite qu'elle ne pousse, ce qui épuise les réserves en minéraux et en eau des sols et provoque, cumulé à la trop grande pression des sabots, 2) un tassement des sols qui deviennent moins performants; les plantes ne s'enracinent plus et donc ne poussent plus, des zones de terre nue apparaissent et les mauvaises herbes prolifèrent (boutons d'or, chardons...). Celles-ci sont bien souvent toxiques pour les chevaux et si généralement nos équidés les évitent, le surpâturage les poussent à les consommer ! Eh oui, puisqu'il n'y a plus d'herbe, l'instinct de survie pousse les chevaux à manger ce qu'il reste. 

Il est donc très important de ne pas faire cohabiter trop de chevaux dans un pré, ou bien une rotation des parcelles doit être prévue. Ainsi, on peut changer les chevaux de terrain avant que les sols  ne s'épuisent, l'herbe a le temps de repousser sans que les jeunes pousses ne soient écrasées par les sabots et on évite les sols trop marécageux en hiver (plus le sol est piétiné, plus la boue se forme). Si dans la pension pré aucune rotation n'est prévue, il faudra vérifier que le nombre de chevaux accueillis est limité, que les équidés sont complémentés dès qu'il n'y a plus d'herbe et que les mauvaises herbes sont éradiquées avant que les chevaux ne soient tentés de se rabattre sur elles.



2) Les refus sont-ils fauchés ?


Les refus sont des zones dans le pré que les chevaux ne broutent pas. Le choix de ces zones est vraisemblablement lié à l'odorat et il est très difficile de modifier cela, d'autant que les équidés choisissent souvent d'y faire leurs besoins puisqu'ils n'y mangent pas. Ces zones de refus doivent être fauchées car les plantes qui s'y trouvent finissent par mourir sur pied et par créer de la matière organique qui met du temps à se décomposer et ralentit la pousse de l'herbe. Au final, ces zones se transforment en plantes inappétentes qui deviennent envahissantes (en d'autres termes: encore de la mauvaise herbe toxique !) et souvent pleines de vers à cause des nombreux crottins. Il est donc nécessaire de les faucher régulièrement pour ne pas risquer une intoxication ou une infestation.

Les refus, zones du pré non broutées - Crédit: ecuriederimoron.free.fr (modif' LCB)



3) Les crottins sont-ils ramassés ?


Dans un grand pré où les chevaux ne sont pas en surnombre ou s'il y a une rotation des parcelles, il n'est pas nécessaire de ramasser les crottins. On peut se contenter de herser le terrain pour les disperser et favoriser leur décomposition: les crottins agissent alors comme un fertilisant naturel. Mais en cas de surpâturage ou dans un petit pré, il est plus prudent de les ramasser pour éviter les vers.



4) Le pré est-il ensemencé régulièrement ?


Pour avoir un pré toujours vert années après années et nourrissant, il n'y a pas de mystère: il faut replanter régulièrement de l'herbe et diverses plantes fourragères. Le cheval broute la végétation plus de 12 heures/jour: cette tonte intensive de l'herbe plus le piétinement et les refus finissent par changer la composition des sols qui, comme nous l'avons dit, produisent alors des plantes moins nourrissantes et moins diversifiées. Il est donc vitale que le pré soit ensemencé et laissé au repos régulièrement si on ne veut pas que son cheval passe l'hiver et l'été sur de la moquette.



5) Comment le cheval est-il alimenté et abreuvé ?


L'abreuvoir est-il assez grand pour tous les chevaux ? Est-il automatique ? Si la réponse est non, cela veut dire que la surveillance du pré doit être irréprochable. Un cheval boit entre 10 et 40 litres d'eau (voire plus) par jour. Cumulé à l'évaporation de l'eau l'été, les abreuvoirs les plus grands ont vite fait d'être vidés. En hiver, il faut surveiller au contraire que l'eau ne se transforme pas en glace. Si par chance un cours d'eau traverse le pré que vous avez choisi, tous ces problèmes sont alors réglés: l'eau en mouvement ne gèle pas, il n'y a pas de risque de voir l'eau se tarir et les chevaux peuvent se rafraîchir ou entretenir leurs sabots en le traversant (et exit la corvée de nettoyage de l'imposant abreuvoir).

Concernant la nourriture, du foin à volonté sera toujours obligatoire en hiver, ce qui implique là encore que le pré soit surveillé. Un râtelier n'est pas nécessaire, au contraire: du foin dispersé en tas incitera les chevaux à marcher, permettra à tout le monde de manger sans bagarre et évitera aux chevaux de stagner dans la mare de boue qui se forme bien souvent autours des râteliers en hiver, lorsque tous les chevaux piétinent au même endroit. Cette distribution de foin sera d'autant plus nécessaire si les chevaux sont en surpâturage: plus il y a de chevaux sur un même hectare, plus le temps de pâturage est long car une sorte de compétition s'installe, moins il y a d'herbe. A l'inverse en été et au printemps, il faudra prendre garde à ce que l'herbe ne devienne pas trop haute: elle est particulièrement riche à cette époque de l'année et pourrait provoquer des fourbures. Il semblerait que la hauteur idéale serait entre 10 et 20 cm: plus courte, elle est vite broutée, plus longue, elle étoufferait les autres plantes et serait dégradée par les intempéries.
Enfin, si la végétation du pré n'est pas assez diversifiée (ce qui est quasiment toujours le cas), il faudra également apporter des compléments alimentaires en minéraux, vitamines et oligo-éléments (sous forme de pierres à lécher, de bonbons, dans le mash...): le maître mot est là encore surveillance et gestion des troupeaux !



6) Quelles sont les plantes présentes sur le terrain ?


Question épineuse mais certainement la plus importante de cette liste ! Pour y répondre, le plus simple et de faire le tour du pré et d'arracher un "exemplaire" de toutes les plantes que vous trouvez. Arrivés chez vous, vous n'avez plus qu'à vous connecter et à comparer vos prises aux plantes toxiques pour les chevaux (bon point: de nombreux sites les répertorient, mauvais point: la liste est longue). Ce travail un peu fastidieux est néanmoins primordial: les intoxications par les plantes sont très courantes et provoquent des symptômes si divers qu'on n'y pense pas tout de suite et qu'il est parfois trop tard pour agir. Par exemple, voici les trois pire ennemis du cheval (oui, car par exemple le bouton d'or, malgré son apparence innocente, est toxique pour les chevaux... mais seulement à haute dose) et leurs conséquences mortelles diamétralement opposées:
Crédit: fleursauvageyonne.github.io et cours-equitation.com

  • Le sénéçon de jacobée (fleurs jaunes eaux pétales allongées, feuilles fines qui sembles déchiquetées) qui provoque des troubles hépatiques graves (visibles au jaunissement des muqueuses, à la perte de poids et d'énergie).
Crédit: fleursauvageyonne.github.io et demons-et-merveilles.fr

  • L'érable sycomore dont les feuilles et les samares sont à l'origine de la myopathie atypique (dégénérescence de groupes musculaires comme ceux ceux intervenant dans la respiration ou le coeur) qui provoque tant de décès chaque année.
Crédit: snv.jussieu.fr


    Si aucune des pousses que vous avez ramassées ne semble correspondre aux plantes toxiques, alors soufflez un coup et réjouissez-vous, vous avez peut-être entre les mains diverses variétés de végétaux dont nos équidés raffolent et qui leur assureront un repas complet ! Quelques exemples:

    • Le ray-grass, plante fourragère dont la papilles de nos chevaux raffolent.
    Le ray-grass d'Italie - Crédit: w12.fr

    • Le dactyle, d'apparence plus touffue, qui fait partie de la famille des graminées.
    Le dactyle - Crédit: jeantosti.com

    • Le trèfle, que tout le monde connait et qui, en plus de porter chance, couvre une partie des besoins en légumineuses des chevaux.
    Le trèfle blanc - Crédit: miniherbarium.canalblog.com

    • Le pissenlit, dont les jeunes pousses et les feuilles sont très appétentes. A ne pas confondre avec la porcelle !
    Le pissenlit - Crédit: utobienetre.com

    Et mieux encore, lorsque vous avez identifié les plantes présentes, vous pouvez choisir la prairie de votre cheval suivant ses besoins et la saison ! D'autant plus utile à savoir si votre cheval vit au pré sans être complémenté. Elle est pas belle la vie ?

    Choisir son pâturage suivant les plantes qui s'y trouvent - Crédit: prairies-gnis.org



    7) Y a-t-il des abris dans le pré ?


    L'été, les chevaux ont besoin d'ombre (qui empêche aussi l'herbe de brûler trop vite) et l'hiver, d'un refuge où s'abriter du vent et du mauvais temps. C'est donc un véritable plus si le pré où vous souhaitez mettre votre cheval comporte un abri. Celui-ci doit être assez spacieux pour accueillir tous les chevaux du pré ou presque, être assez solide pour résister les jours de grands vents (une tuile qui vole peut faire beaucoup de dégâts), tourné vers le sud-est (là où il y a le moins de vent et face au soleil le matin uniquement, pour créer de l'ombre en journée) et l'idéal est si son sol est en terre battue nue. En effet, on pense souvent ajouter au confort des chevaux si on met de la paille. Malheureusement, cela incite bien les chevaux à faire leurs besoins dans l'abri et surtout, ce tas de paille se transforme vite en fumier profond l'hiver s'il n'est pas changé régulièrement. A défaut d'un abri, le pré devra obligatoirement comporter des arbres et arbustes pour créer des zones ombragées. Attention aux chevaux qui prennent la mauvaise habitude de ronger les écorches !



    8) Quel est le type de clôtures ?


    Le barbelé est évidement à proscrire, les barrières en dur type ciment n'incitent pas forcément au respect et peuvent se révéler dangereuses en cas de tentative de fuite ratée (comprenez: un saut par-dessus la clôture manqué), du grillage dont le croisement des fils ne serait pas assez espacé pourrait piéger un pied et les barrières en bois se révèlent d'excellents appuis pour tiquer. Le mieux à mon sens reste la clôture électrique même si, comme toujours, des accidents peuvent également se produire.
     


    9) L'environnement du pré est-il satisfaisant ?


    Si votre pâture est au bord d'une route passante ou au milieu de la ville, ce n'est pas sûre que Pompom trouve le repos et le calme recherchés dans la mise au pré. Plus le pré est proche d'habitations, plus il y a de risques d'y voir des ordures déposées ou des intrus entrer caresser le bôo cheval qui broute gentiment. Un pré trop isolé pourrait aussi représenter une tentation pour les voleurs.

    En ce qui concerne la vie dans le pré même, est-ce que votre cheval aura de la compagnie ? L'environnement du pré est-il divertissant (partie boisée, troncs d'arbres dans le pré, un manège à proximité où regarder les potes travailler...) ? C'est limite une aberration de mettre un cheval au pré seul et dans ce cas, la richesse de l'environnement est encore plus importante !



    10) Est-il possible de rentrer le cheval au box en cas de besoin ?


    On n'y pense pas forcément le jour où l'on met son cheval au pré intégral, puis on regrette le jour où il a de gros problèmes de santé qui exigent un confinement au box... Avoir l'assurance qu'en cas de gros pépin, un box sera disponible ou au moins un endroit clos et au sec, c'est pouvoir dormir sur ses deux oreilles (ou au moins une et demi) le jour où son cheval se blesse ou tombe malade. Car une gale de boue sévère à soigner en restant dans la gadoue H24, je vous dis pas la gale...ère (testé et non approuvé).



    Le dernier mot Jean-Pierre...


    En définitif, méfiez-vous des fleurs jaunes et bénissez les plantes ressemblant à de l'herbe ! Plus sérieusement, je n'ai pas fait de question consacrée à la surveillance du pré car c'est juste indispensable. Et selon la région (sécheresse ou fortes pluie) ou l'état de votre cheval, d'autres points peuvent être importants à vérifier. Mais il ne faut pas se leurrer: si vous tombez sur LE pré qui réunit tous ces éléments, jouez au loto ! Il est impossible de trouver le pré parfait et on arrive à survivre sans, certains points étant moins indispensables que d'autres, mais plus vous pourrez répondre correctement aux questions posées ici, plus vous aurez de chance de vous offrir, à vous et votre cheval, la vie au pré la plus agréable.













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