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L'éventail de Zhugeliang

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L'éventail de Zhugeliang

A PROPOS

Science, philosophie et politique : qui serons-nous demain ?

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2084

A few weeks ago, Boualem Sansal, a French-speaking Algerian author, won the Grand Prix du Roman, one of the highest literary awards in France. His book, titled 2084 to echo Orwell’s masterpiece, should probably not be read as a political manifesto but rather as a summary of anthropological issues yet unresolved.


Many perspectives can be used to unravel the intricate synopsis of the novel and the message behind it. The most relevant is probably the concept of frontier, which runs athwart the intrigue.

Divisions shape structures. When a boundary is created, subjects and objects have to locate themselves and determine on which side they are. The more separations are designed, the more elaborate is the fabric. In 2084, boundaries in time and space have been crushed, which results in the dismantling of human lives.

Following a great war, which might or might not have been won in 2084 (nobody remembers), the glorious country of “Abistan” rules the planet. It knows no geographical limits. Therefore, mankind cannot be considered “multiple”, but is united as one. Humanity is composed of Abistanis.

This raises a first question. Of course, it is vital to denounce the regimes and religions that pretend to hold the monopoly of truth on what the human species is, and should be. Totalitarianisms, global religions, absolutisms are threats to human diversity. However, defending the idea that humanity is not unique also implies that there can be no enlightened citizen of a universal republic, and that the Anthropos of the Anthropocene cannot exist.

In Abistan, time has no frontiers. Religion is embodied by the State, which becomes a manager of the economy of the death of individuals/citizens/the people. “As a matter of fact, nothing exists, even God doesn’t, only it [the theocratic state] is.” According to the absolute religion, death isn’t a limit. This axiom entails the neutering of the individual relationship to time and the succession of generations. It is not necessary to prepare our future and the future of our children. The absolute equality among people spreads to time, both horizontally (within a same cohort) and vertically (between cohorts).

Sansal argues that the abolition of such frontiers deprive individuals of their access to liberty. Homo sapiens, to be free, must have a death that belongs to her/him only, as a person. This could be a reason why humans can be free, whereas a machine remains a slave (for now). Liberty, nonetheless, is not every individual’s goal in life. Worse than that, it is an acquired taste, that demands an elaborate education to be shouldered. “Nothing can be worse than being a slave without a master.”

This is where religion comes, as an answer to the “intrinsic violence of emptiness”. It shapes an identity, so that mortals can escape the need to ponder on where/when they come from, and what they should collectively do to mould a common future. On the opposite, allowing a total diversity and dissemination of values can backfire, as the United State reminds us everyday. There is a simple way to dismiss school shootings, but the society cannot agree on it.

What should we do? Sansal only raises questions. But he hints that we should be looking for a new frontier.

http://leventaildezhugeliang.tumblr.com/post/132935132241

La distance se mesure en heures.



La distance se mesure en heures.

http://leventaildezhugeliang.tumblr.com/post/132263521886

Risque, vin et nucleaire

L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) nous indique qu'au 1er juillet 2015, la France compte un stock de 1,5 million de m3 de déchets radioactifs. Ceux-ci sont de composition très hétérogènes, et leur grande majorité a une demi-vie courte. D'autres, plus rares mais néanmoins importants, doivent être enfouis pour de longues périodes.

Dans le même temps, l'organisation internationale du vin nous indique que la France produit en moyenne un flux de vin de plus de 5 millions de litres de vin par an. Selon l'OCDE, la consommation d’alcool en France est parmi les plus élevées des pays membres, bien qu'en baisse depuis les 30 dernières années. En 2012, la consommation moyenne d’alcool en France est estimée à 11,8 litres d’alcool pur par habitant, contre 9,1 litres en moyenne dans les pays de l’OCDE. Les 20% de la population qui boivent le plus consomment environ 50% de la quantité totale d’alcool.

Cette perspective pose la question du risque, de sa création, du rendement obtenu tant qu'il ne se réalise pas, et de qui le porte. A priori, lorsque le risque ne se réalise pas, les deux processus sont positifs, bien qu'à des degrés différents. La production d'électricité nous permet collectivement d'exploiter le potentiel technique dont nous disposons depuis le XXème siècle. L'alcool donne à la grande majorité des individus accès à une désinhibition qui leur est en temps normal refusée du fait de leur éducation ou de leur position sociale.
Les chances que le risque se réalise, et la portée de ce risque, sont aussi différentes. Plus la consommation d'alcool est forte, plus les chances de subir un problème de santé lié est important : passé un certain seuil, elle devient une quasi-certitude. Cependant, la réalisation du risque est de portée individuelle et familiale. L'individu en question tombe malade, devient une charge pour son entourage, voire l'attaque directement, psychologiquement et physiquement. Sa charge est portée par la société : c'est elle qui prend en charge les soins, et une partie de l'impact social lorsqu'il existe.
Dans le cas du nucléaire, les chances de réalisation du risque sont réparties différemment. Dès qu'est fait le choix d'employer une technologie nucléaire, le risque existe. L'addition des nouvelles itérations de cette technologie (plus de réacteurs) ne le fait pas pour autant se multiplier. Le risque est donc beaucoup plus faible, infime en proportion par rapport à l'alcool. Par contre, la réalisation de ce risque a un spectre beaucoup plus large : si tout le monde est bénéficiaire, tout le monde est aussi touché. Sa gravité peut être variable, mais l'impact territorial est souvent majeur. Des zones entières sont ainsi rendues à la nature, laquelle mettra plusieurs décennies à absorber l'accident.

Est-il plus raisonnable de faire individuellement le choix de boire du vin ou de faire collectivement le choix de l'énergie nucléaire ? La question est a priori abstraite : les mécanismes décisionnels ne sont pas les mêmes, les besoins à remplir ne sont pas de même nature. Pourtant, ces deux questions ont des traits communs. Elles posent des enjeux à notre société et au projet collectif que nous élaborons. Leurs alternatives existent, mais elles apparaissent encore peu réalistes. Du côté du nucléaire, la situation évolue parce que la recherche progresse. Du côté de l'alcool cependant, la progression est encore timide.

http://leventaildezhugeliang.tumblr.com/post/122943777011

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THALES

Partout où des décisions critiques doivent être prises, Thales est présent. Dans un monde de plus en plus mobile, interconnecté et interdépendant, nos solutions aident nos clients à choisir la meilleure option et à agir en conséquence. Le groupe est porté par la quête d’innovation – Thales a ainsi consacré 2,5 milliards d’euros à la recherche et au développement l’année dernière.
Sa large représentation sur les réseaux sociaux, sa constante innovation notamment en termes d’application mobiles contribuent à renforcer et développer l’e-attractivité de Thales. C’est donc tout naturellement que le Groupe a choisi de soutenir les Golden Blog Awards, catégorie Sciences et Recherches.