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Blog cinéma (mais pas que) sur un ton léger mais sans langue de bois ! Les meilleurs films sont labellisés par le fameux "CTCQJ Approved" pour ne jamais rater le meilleur des dernières sorties. Au service de l'Internet depuis 2010.

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Prémonitions (d’Afonso Poyart)

La police d’Atlanta enquête sur un meurtre chelou qui conduit l’inspecteur Joe « Mains dans les poches » Merriwether et sa coéquipière à rappeler un mentaliste freelance, en retraite dans la brousse depuis de longues années. L’étrangeté de l’affaire sera suffisante pour qu’il réendosse le costard à la recherche d’un tueur qui semble avoir les mêmes pouvoirs que lui. Duel de mentaliste ! Thriller en apparence lambda, Prémonitions n’est pas moins que le fruit d’un projet en marche depuis plus de quinze ans… Et pas n’importe lequel ! En effet, le scénario est passé dans de nombreuses mains pour ce qui aurait pu être la suite de Seven, le film culte réalisé par David Fincher. En 2002, il est renommé Solace, titre qui ne bougera plus dans les pays anglophones. Cependant, même Paul Verhoeven décline la chaise de metteur en scène alors que Bruce Willis est pressenti au casting en 2005, et que l’un des scénaristes de Zodiac est appelé pour lancer la machine. Sans succès encore une fois. Il faudra attendre 2011 pour que l’inconnu Afonso Poyart prenne les commandes, avec l’aval de la production et d’Anthony Hopkins, pour ce projet sans cesse repoussé. Ce qui, soyons honnête, n’est pas franchement bon signe. La filiation avec Seven, toute proportion gardée, se ressent dans l’ensemble du film. On découvre une succession de crimes qui vont de l’étrange au crado, alors que nos trois détectives tentent de trouver le fauteur de trouble. Ce dernier est particulièrement difficile à chopper d’autant qu’il se joue de la police et n’apparait à l’écran que dans la dernière partie du film. La comparaison s’arrête là puisque Prémonitions a tout à envier au film de David Fincher. Premièrement, sa mise en scène très clipesque pour appuyer le rythme du film ne permet qu’à de rares moments de reposer nos petits yeux. Sans cesse, la caméra se déplace, même quand ce n’est pas nécessaire. Par exemple, lorsque les acteurs sont fixes dans un dialogue, le mouvement de l’image est incessant ou se permet des zooms x8 sur les visages. Quant à l’interrogatoire d’un des suspects, le travelling fait le tour de la table jusqu’à vomissement. Cette mise en scène surfaite se combine à des images froides, aux couleurs sombres qui donnent un cachet artificiel au film. C’est un peu comme les visions du mentaliste qui sont plutôt réussies mais pourraient tout aussi coller à un clip de Depeche Mode. En voulant se donner une identité propre, Prémonitions puise en fait ses inspirations un peu partout sans jamais les améliorer. La bande son électro tente quand même de se faire une place dans ce condensé de trucs moyens. Pour emmener cette histoire surprenante, deux stars sont à l’affiche. D’abord, Anthony Hopkins dans le rôle du mentaliste hyper puissant qui connait tout de ta vie, de ton futur et des scènes de crimes qu’il analyse. Valeur sûre, l’acteur et sa tronche identifiable parmi cent se prête bien au mystère qui enrobe le pouvoir de son personnage. Devenu la personnification du Mal, cela change un peu la donne de le voir de l’autre côté de la barrière. En face de lui, Colin Farrell, veste en cuire et la démarche assurée, tue des gens qui s’apprêtent à avoir de terribles maladies. Et oui, lui aussi est un mentaliste dont les motivations, on va le voir, rendent la morale de ce film tout à fait WTF. Il faut comprendre que pour voir Prémonitions, mieux ne vaut pas être hypocondriaque. En effet, la plupart des personnages ont/vont se confronter à d’horribles diagnostiques balancées à l’arrache : SIDA, cancer, tumeur au cerveau, leucémie,… comme si la simple prononciation de ces atrocités rendait d’un seul coup la trame scénaristique vraisemblable. Cette incroyable banalisation de la maladie ne s’arrête pas là, car le fond du film est de nous questionner sur l’utilité de vivre souffrant alors qu’on pourrait mourir heureux, avant d’agoniser sur un lit d’hôpital. OSEF donc de se battre contre la maladie, balancer comme des faits qu’on ne guérie jamais de grands maux représentent tout sauf une leçon d’espoir, tout cela pour uniquement fouetter notre empathie. Autant dire que c’est raté. Fils plus ou moins spirituel de Seven, Prémonitions est surprenant à bien des niveaux. Accrocheur par son rythme battant, ce thriller peine malgré tout à nous faire décoller de par sa mise en scène faussement classieuse et ses personnages taillés à la hache. Mais c’est surtout la morale du film qui casse tout par le biais d’un mélodrame absolument maladroit. En dépit de ces points noirs, Prémonitions n’est pas un navet et peut se regarder comme un divertissement convenable. Néanmoins, il parait que l’on ne sort de l’ambiguïté qu’à son désavantage.

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Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E. (de Guy Ritchie)

La Guerre Froide fait rage. Pourtant, la CIA et le KGB, par l’intermédiaire de leurs deux meilleurs agents doivent collaborer pour retrouver des bombes dans les mains d’une nouvelle organisation secrète dirigée par d’anciens nazis. Une jeune femme est censée les aider à atteindre ce but et ainsi éviter un cataclysme mondial. Il semblerait que beaucoup de monde ne le sache pas outre-Atlantique, mais Agents très spéciaux n’est autre qu’un remake d’une série à succès des années 1960. Ce n’est d’ailleurs pas la première adaptation cinématographique mais ce coup-ci, on peut clairement parler d’un reboot. En effet, même ce bon vieux Guy Ritchie rappelle que son film ne s’inspire finalement que très peu du matériau original. Ca tombe bien, car mes références sur cette série sont tout à fait inexistantes ! Parti du statut de réalisateur british à la cool, Ritchie fait désormais dans le blockbuster en réinvestissant des mythes télévisuels comme le démontre le succès de ses deux Sherlock Holmes. Difficile de dire si son ex-femme Madonna l’a poussé dans les endroits select à Hollywood, mais la griffe Guy Ritchie a bien trouvé dans sa place dans le cinéma américain. Ainsi, Agents très spéciaux rappelle son ancienne vie de pubard : les images pétaradent, les couleurs sont chatoyantes et le rythme est soutenu de bout en bout. La plongée dans l’Europe des 60’s est clairement une réussite grâce à cette énergie particulière et les nombreux éléments pop présents dans les costumes ou les décors. L’idée de que l’histoire se déroule en Italie et à Berlin accentue cette sensation retro. Mais ceux qui attendaient une alternative à Kingsman risquent une importante déconvenue. Ici, le flegme britannique n’existe plus en lieu et place des deux personnages diamétralement opposés (l’américain contre le soviétique). Cette ambivalence aux allures de stéréotype n’a plus franchement d’intérêt sur nos écrans, et la présence féminine (avecla ravissante Alicia Vikander) pour adoucir les contours d’un scénario sans aucune inventivité n’y change rien. D’ailleurs, il est curieux de voir un américain joué un russe alors qu’on aurait pu avoir une once d’originalité dans le casting. Le duo Henry Cavill-Armie Hammer n’est ni charismatique, ni un minimum attachant malgré des tentatives de répliques cocasses. N’est pas Roger Moore qui veut. Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E. est une parodie excessive où la dérision manque de légèreté comme la forme cubique du visage d’Henry Cavill. Plus proche d’une bande annonce géante qu’un vrai morceau de bravoure, le rythme frétillant ne colle pas à la faiblesse d’une histoire d’un autre temps. Pourtant, il y a bien la patte Guy Ritchie qui donne une certaine atmosphère au film mais que le duo d’acteurs musculeux ne transcende jamais, la faute à des personnages aussi plats qu’artificiels. Loin de Kingsman, la sauce hollywoodienne n’a sans doute pas le recul/la culture nécessaire pour produire un genre somme toute très britannique. Like a virgin.

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Bloodline : ce que vous découvrirez

Sans spoiler bien entendu Quand vous arriverez à l’épisode 6 de Bloodline, vous vous rendrez compte que vous n’avez pas patienté pour rien. Le début de cette saison de Netflix peut sembler laborieux, sans aucun cliffhanger, chaque épisode se termine sur une note qui promet un dénouement terrible. Nous sommes donc dans les Keys. Key West comme on le dirait d’après la géographie, mais la famille Rayburn qui y habite depuis toujours ne l’appellerait jamais autrement que les Keys, avec cet accent traînant du sud. Danny est de retour. Le mouton noir, le rolling stone qu’on préfère voir le plus loin possible de la famille. Le clan Rayburn possède ce joli hôtel dans les Keys. Le père a un ponton à son nom, la mère s’occupe de tout pour oublier, le frère est détective, l’autre en divorce, et la fille avocate trompe son mari. On oublie une sœur décédée, mais chut… on ne voudrait pas trahir l’intrigue trop vite. Pour les 50 ans de mariage des parents, on organise une soirée, et Danny revient. Le problème c’est que Danny a envie de rester. Il a plus de 40 ans, on sent le fils rebelle qui a envoyé sa famille se faire foutre (ou la famille l’a envoyé se faire foutre). Sauf que le temps passe, et qu’on ne peut pas être rebelle sans cause toute sa vie. On vieillit, et quand on aspire à se faire un trou dans l’hôtel familial, ce sont des petits riens qui ressurgissent petit à petit. Ils n’ont l’air de rien au début. Mais au moment où vous aurez atteint l’épisode 6, vous saurez qu’il n’est pas bon de remuer le passé. Vous vous en rendrez compte sans vraiment le savoir parce que l’épisode 6 est le mieux filmé, qui vous retranscrit à l’écran un taux d’alcoolémie et d’ébriété tellement fort que vous serez bluffé, sur votre canapé, à quel point vous avez vous même l’impression d’être sous influence. Et pourtant tout parait si normal. Quand vous serez arrivé à l’épisode 6, des révélations vont arriver, pendant que les autres personnages essaient d’enterrer le passé. Vous aurez aussi le droit à une magnifique gueule de bois, qui vous fera vous rendre compte qu’on est à un moment charnière. Émouvant. On a l’impression de connaitre enfin ce clan Rayburn trop parfait pour être honnête. Trop honnête pour être indemne. Et tout parait toujours si normal. Vous vous rendrez compte qu’avec six épisodes, vous avez percé à jour la plupart les personnages, et que le pire est encore à découvrir. Vous aurez compris que Bloodline n’est pas qu’une question de sang qui se transmet sous les palmiers paradisiaques des Keys, mais qui se déverse, sur le sable, et que la marée emporte, d’épisode en épisode. Ps : et avec quelques rhums, tequilas ou autre bières dans le ventre, la marée n’en sera que plus douce.

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